La fibre optique ne décollent pas en France. Avec 70 000 foyers connectés, la France fait pâle figure face aux autres pays Européen, les Etats-Unis ou le Japon. Pour les opérateurs, la faute en
revient à l'ARCEP. Invité à un colloque sur la Fibre Optique à New York, les opérateurs et les
industriels ont pu échanger sur les technologies et le déploiement de la fibre. Mais le constat est triste pour le cas de la France: le déploiement de la fibre optique n'a pas connu l'explosion
de la demande espéré par les opérateurs. NTT au Japon et Verizon aux Etats-Unis enregistrent une forte demande pour la fibre et de nombreuses migrations de l'ADSL vers la paire lumineuse.
Certains industriels estiment que la cause est la régulation de l'ARCEP sur ce marché. "Le fait d'avoir imposé aux opérateurs de mettre 4 fibres par immeuble en zone dense a bloqué les
investissements" analyse l'un d'eux. "Il aurait fallu laisser faire la marché. Les opérateurs se seraient d'accord par la suite". Pour un consultant américain, la régulation de la
fibre optique ressemble à la quadrature du cercle "Il s'agit de minimiser les coûts tout en maximisant la concurrence".
Maintenant que la régulation est en place, les opérateurs commencent à reprendre leur investissement sur la fibre. Stéphane Richard, le directeur général de FT, a annoncé investir 2 milliards
d'euros sur la Fibre mais le plan tarde à arriver. Free continue à investir mais dans quelques villes seulement. SFR est jugé très lent à investir. Bouygues Telecom n'envisage pas de sortir de
Paris. Si Numericable a fortement investi dans la fibre, sa situation financière fait qu'actuellement, il lève le pied.
Les collectivités dont la principale compétence est le développement économique devraient s'en inquiéter et agir enfin !