La ligne de train Brest-Quimper fait l'objet d'un programme
de modernisation qui prévoit, à l'horizon 2014, le doublement des navettes quotidiennes (douze allers et retours, ainsi qu'un aller simple) et aussi la réduction du temps de trajet en direct, en
passant sous la barre des 60 minutes.
Face à ce gros chantier, l'association des Usagers du TER 29 entend bien jouer son rôle. «Nous nous sommes constitués voici trois ans, afin de peser sur l'orientation de ces travaux, en particulier entre Landerneau et Quimper», rappelle la présidente, Véronique Muzeau, qui estime fédérer aujourd'hui une centaine d'usagers ou usagers potentiels.
Afin d'asseoir sa crédibilité, cette association, qui se présente d'elle-même comme «un groupe de pression», a adhéré, l'année dernière, à la Fnaut (Fédération nationale des associations d'usagers des transports).
«Grâce à cela, nous disposons aujourd'hui de plus d'informations», précise encore la présidente deTER 29, qui a fait le point sur le projet, samedi 24 septembre, au cours de l'assemblée générale
de l'association qui s'est tenue à Pont-de-Buis.
Enquête publique en 2012
«2012 sera une année importante, car le projet va, enfin, entrer dans le concret», observe-t-elle. Les travaux prévoient l'adoucissement de courbes, à hauteur de Quéménéven; le réaménagement des
évitements à Châteaulin et Dirinon, afin de réduire le temps de passage et limiter les traversées des voies; la création d'une double voie sur 10km, à hauteur de Hanvec. «Après les travaux
préparatoires, cela va nécessiter l'arrêt complet des trains pendant six mois, en principe courant 2014. Une enquête publique doit démarrer début 2012.
Notre travail sera, justement, de mobiliser nos adhérents, pour intervenir dans ce dossier».
La complémentarité train-car
Ce que demande prioritairement l'association, c'est une meilleure adaptation des horaires des trains à ceux de travail des usagers, dans les communes intermédiaires, et un réseau de cars, pendant
la durée des travaux.
« Le soir, le dernier train à quitter Quimper vers Brest est à17h40, du lundi au jeudi. C'est beaucoup trop tôt! Et après 18h, il n'y a même pas de possibilité de car. Cela manque de sens», regrette-t-elle.
Autre cheval de bataille de l'association : le rétablissement de la halte du Bot, entre Irvillac et Daoulas. Si les débats ont été engagés l'année dernière, avec le soutien de la municipalité d'Irvillac, la communauté de communes du pays de Landerneau-Daoulas s'est, depuis, positionnée pour le maintien de la gare de Dirinon. «On sait bien que l'on n'obtiendra rien d'ici 2014, mais on continuera àl e demander», assure Véronique Muzeau, qui aimerait que l'association ait voix au chapitre au sein des comités de pilotage des communautés de communes.
Pratique Le 25 octobre, à 18h, à la Maison pour tous de Landerneau réunion du Comité de ligne organisée par le conseil régional (ouvert aux usagers).
texte: Le Télégramme