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Les principales caractéristiques des plantes invasives
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- Elles ont un développement rapide et sont très compétitives ; - Elles n'ont pas de parasites ou de consommateurs connus dans les régions infestées ; - Elles colonisent préférentiellement les milieux perturbés (invasion rapide des milieux artificialisés, dégradés ou appauvris en espèces). Parmi les nombreuses espèces végétales exotiques introduites dans nos régions, environ 10% sont capables de survivre durablement en milieu naturel, c'est à dire de se naturaliser. On considère ensuite que 10% de ces espèces naturalisées peuvent poser des problèmes d'invasion. Les problèmes posés par les invasives : 1. Disparition d'espèces locales : les végétaux et animaux invasifs concurrencent les espèces locales et mettent parfois en péril la survie de certaines d'entre elles. 2. Diminution de la biodiversité générale : elles modifient profondément le milieu et peuvent faire disparaître localement tout ou partie des autres espèces, tant animales que végétales, qui y vivent. 3. Transformation des écosystèmes et des paysages : les plantes invasives peuvent aller jusqu'à changer certains paysages. On parle alors d'espèces transformatrices. 4. Problèmes de santé publique : certaines plantes invasives (Berce du Caucase, Ambroisie...) peuvent s'avérer irritantes pour les voies respiratoires et la peau, voire allergisantes. D'autres comme les élodées peuvent conduire à l'asphyxie des plans d'eau servant d'alimentation en eau potable. Les plantes invasives dans le Finistère PLANTES AQUATIQUES - Jussies ( Ludwigia uruguyensis ou Ludwigia peploides) dans les plans d'eau sur le département ; - Spartine alterniflore ( Spartina alterniflora) dans la rade de Brest ; - Spartine anglaise ( Spartina x townsendii) dans les vases du littoral ; - Elodée dense ( Egeria densa) dans les plans d'eau ; - Myriophylle du Brésil ( Myriophyllum aquaticumà), dans les plans d'eau ; - Petites lentilles d'eau ( Lemna minuta, Lemnaturionifera) dans les plans d'eau ; - Crassule de Helms ( Crassula de Helms) dans les plans d'eau des côtes brestoises. PLANTES TERRESTRES - Herbe de la pampa ( Cortaderia selloana), très répandue ; - Renouées du Japon ( Reynoutria japonica) très répandues ; - Séneçon en arbre ( Baccharis halimifolia), invasif à Crozon ; - Griffe de sorcière ( Carpobrotus edulis), répandue dans le littoral nord ; - Laurier palme ( Prunus laurocerasus), en sous-bois ; - Rhododendron ( Rhododendron ponticum), en sous-bois ; - Séneçon du Cap ( Senecio inaequidens), à Brest et Crozon ; - Ail triquètre ( Allium triquetrum), en périphérie des villes. La plupart de ces plantes invasives sont encore en vente libre, à l'exception de la Jussie, interdite depuis le 2 mai 2007. L'article L411-3 du code de l'environnement stipule l'interdiction d'introduire dans le milieu naturel, par négligence ou par imprudence, tout spécimen d'une espèce végétale non indigène au territoire cultivée et non cultivée. A ce jour, la liste des plantes visées ne comprend que 2 espèces de jussie : Ludwigia uruguyensis (= grandiflora) et Ludwigia peploides. Quelques conseils Particuliers, collectivités, professionnels de l'aménagement, ne plantez plus de plantes invasives. Préférez-leur des espèces exotiques peu compétitives. Que faire en présence de plantes invasives ? Dans des milieux aquatiques : les oiseaux peuvent "exporter" des plantes invasives vers les milieux naturels. Arrachez les plantes avec toutes les précautions nécessaires pour éviter la dissémination de fragments de tiges, de racines ou de feuilles. Faites les sécher avant de les incinérer. Ne vous débarassez pas n'importe comment de vos déchets d'aquarium, en jetant ces fragments de plantes dans les milieux naturels.
Dans vos parterres, jardins et talus : Eliminez les Griffes de sorcière de vos jardins, si vous habitez le
littoral ; coupez les plumeaux des Herbes de la pampa dès qu'ils apparaissent (si possible, éliminez les touffes) ; coupez plusieurs fois par an les Renouées du Japon et incinérez les
tiges coupées ; coupez dès que possible et dessouchez le Séneçon en arbre (si vous en rencontrez dans le milieu naturel, detruisez-les). Ne jetez aucun de ces fragments naturels en
milieu naturel ; préférez le séchage et l'incinération.
Source Conseil Général du Finistère (Téléchargez gratuitement la plaquette du Conseil Général ) |