Les sapins de Christelle Prioux sont, au sens littéral du terme, les rois des hauteurs d’Irvillac. Ils attendent les retardataires pour aller décorer leurs maisons et donner un air de Noël.
Dans un environnement particulièrement soigné et entretenu, Christelle Prioux, Normande de naissance mais Bretonne de cœur, accueille le visiteur avec un grand sourire.Dès l’entrée dans la serre, se dégage une agréable et douce odeur de sapins. « Je cultive une variété de sapin parfumé. L’odeur, qui tient dans le temps, est celle d’agrumes comme la citronnelle, l’orange ou la mandarine. » À noter d’ailleurs que ses aiguilles sont utilisées dans la cuisine traditionnelle corse pour aromatiser les plats.
L’Abies Grandis est un arbre de Noël peu courant, originaire de l’Orégon et de la Colombie britannique. Il est difficile à cultiver car sa croissance est assez rapide. « Ici le climat est propice. Il ne fait jamais trop chaud, ni trop froid et il pleut suffisamment. L’Abies Grandis se plaît beaucoup chez nous. »Les sapins peuvent atteindre 2,5 mètres en dix ans. « Il vaut mieux prévoir une grande voiture ou une remorque, s’amuse Christelle. Mais je rassure, il y en a de toutes les tailles. »Car, en effet, le mercredi et le samedi après-midi, les acheteurs peuvent venir directement acheter, dans les serres, leur sapin de Noël. « C’est la première fois que je viens, mais sûrement pas la dernière, affirme un Daoulasien. J’ai pu choisir un sapin tranquillement, en plein air, et en toute connaissance de cause. Je trouve que parfois, dans les magasins, les sapins sont les uns sur les autres et on ne les voit pas bien. Certains sont même déjà mis dans le filet… »
Dans les serres de Kermenguy, on flâne entre les sapins. « Souvent les gens viennent en famille, comme en balade, et choisissent ensemble le sapin, indique la propriétaire. Quelquefois, cela occasionne des échanges animés entre les parents et les enfants. »La vente n’a pu commencer qu’en 2015. « Il fallait bien attendre qu’ils poussent. J’ai commencé par vendre des fleurs en 2010 et cette production de sapins nous permet une activité supplémentaire en décembre. » À raison de 200 plantations par an, Christelle Prioux est en mesure de répondre aux demandes.« Dès le premier samedi de décembre, il y a eu beaucoup de monde. Les gens sont pressés de décorer le sapin pour donner de la joie et un esprit de fête chez eux. » Et, comme ils sont coupés devant les gens, les sapins tiennent beaucoup plus longtemps. « Ce n’est pas comme certains qui sont coupés depuis plusieurs semaines avant d’être vendus. »
Aude KERDRAON.
Vente directe aux serres de Kermenguy, les mercredis et samedis, de 14 h à 17 h. Tarifs : 12 €, 14 € et 16 €, en fonction de la taille.
INFO / Ouest-France