11 novembre 2013: une cérémonie émouvante..

CEREMONIE DU 11 NOVEMBRE 2013

Texte de l'allocution de Jean-Noël LE GALL maire,

La cérémonie d’aujourd’hui revêt un caractère particulier. C’est la première fois en effet que nous honorons la mémoire des combattants morts à l’occasion de conflits postérieurs aux deux dernières guerres mondiales.

Conformément à la loi 2012-273 du 28 Février 2012, nous avons fait inscrire cette année sur le monument aux morts les noms de deux enfants de la commune qui sont décédés au cours de ces conflits.

Nous avons également fait inscrire le nom d’un combattant de la deuxième guerre mondiale, qui ne figurait pas sur le monument et qui est décédé dans les Vosges, le 18 juin 1940, en tentant de stopper l’avance de l’armée allemande. Il s’agit de Jean MONFORT, né le 5 mai 1905 à Irvillac, au lieu-dit « Moulin du Bois », de Jean Victor MONFORT, tailleur de pierre, et de Marie Jeanne DOLOU, ménagère, domiciliés à cette adresse.

Jean MONFORT était militaire de carrière au 11ème Régiment d’Artillerie Coloniale lorsqu’il est mort pour la France lors des combats de Voivres, dans les Vosges. L’Adjudant Chef Monfort, commandait un groupe d’artilleurs, et a permis à plusieurs de ses camarades d’avoir la vie sauve, en stoppant pendant deux heures l’avance de la 6 ème division de panzer qui comptait 300 véhicules blindés. Pour ces faits d’armes, l’Adjudant Chef Monfort aurait du obtenir la croix de guerre 1940 avec citation et la médaille militaire à titre posthume mais le Lieutenant Colonel GAGNAIRE, conservateur de la salle d’honneur du 11 ème Régiment d’Artillerie de Marine de RENNES, n’a pas été en mesure de le confirmer. Il nous a néanmoins transmis le récit des combats de Voivres qui témoigne de la bravoure de cet enfant d’Irvillac.

Nous avons recherché en vain des membres de sa famille et nous regrettons qu’aucun d’eux n’ait pu assister à la cérémonie d’aujourd’hui.

Le deuxième combattant, dont nous avons fait apposer le nom sur le monument aux morts, est aussi un enfant du pays. Il s’agit de Isidore Marie LE MEUR, né le 17 mars 1928 à Irvillac, de Yves Marie LE MEUR, cultivateur, et de Marie Louise GOASDOUE, cultivatrice, domiciliés au bourg d’Irvillac.

Isidore LE MEUR a participé à la guerre d’Indochine et au cours de son engagement dans ce conflit il a contracté une maladie dont il est décédé le 22 avril 1957, à l’âge de 29 ans, à Lavit de Lomagne dans le Tarn et Garonne.

Le troisième Irvillacois, qui a donné sa vie pour notre pays, et dont le nom vient aussi d’être apposé sur le monument aux morts, est Marcel SANQUER, né le 6 octobre 1924 à Irvillac, de François Marie SANQUER, cultivateur et de Marie Catherine LE BOT, au lieu-dit Créach Cribin à Irvillac.

Marcel SANQUER était affecté au 66 ème R.A. à Oran, en Algérie, et était Chef de section de Harkis lorsqu’il a été a été blessé dans une embuscade le 28 décembre 1958 dans la région de Bou-Tlelis près d’Oran en Algérie. Evacué à l’Hôpital d’Oran, il y est mort des suites de ses blessures le 30 décembre 1958, laissant une jeune maman de 32 ans en charge de ses 5 enfants dont le plus jeune âgé de 4 ans.

Outre diverses médailles commémoratives de la guerre 39/45 et de la guerre d’Indochine, il était titulaire de la Croix de la valeur Militaire avec étoile de Bronze et de la médaille militaire à titre posthume avec croix de la valeur militaire avec palme.

L’épouse et le fils de Marcel Sanquer sont présents parmi nous et je les remercie particulièrement d’assister à cette cérémonie.

Ces trois enfants d’Irvillac, dont nous venons d’honorer la mémoire au cours de la cérémonie qui vient d’avoir lieu, ont payé de leur vie leur engagement au service de la France. La commune leur sera toujours reconnaissante.